11 place Jean Perrin 44 400 Rezé
02 51 70 75 70
contact@cscchateau.fr

Nommer les rues au féminin

Nommer les rues au féminin

Nombreuses sont les femmes à s’être illustrées par leurs engagements, leurs luttes, leur créativité, leur inventivité mais, dans la majorité des villes, peu ont leur nom visible dans l’espace public. Le 25 février, quatre marcheuses du groupe “A mon rythme” ont porté leur attention, durant leur promenade, au noms des rues.

L’animatrice, Elisabeth, avait prévu un parcours permettant d’aller découvrir le nouveau quartier de la Jaguère qui, si on y prête attention, est jalonné de plaques de rue portant des noms de femmes. Pour s’y rendre, les marcheuses sont passées par cinq rues : deux portent des noms d’hommes et trois des noms de lieu.  Au cours du parcours, chacune a été invitée à se souvenir des rues ou autres lieux de Rezé portant des noms de femmes. La liste s’est constituée assez vite : rue Louise Michel, Place Odette Robert, Rue Marie Curie; y-a-t-il une rue Montessori, une rue Edith Piaf, s’est demandé Odile. Et une rue Simone Veil, une rue Sarah Bernhard, une rue Jeanne d’Arc ?

Pour enrichir la découverte du quartier de la Jaguère, quelques statistiques fournies par le service Patrimoine et mémoire de la Ville, ont été apportées : en 2018,  à Rezé, 339 rue sur 776 au total, portent des noms d’individu·e·s seul·e·s; parmi elles, 274 portent des noms d’hommes soit 80,8 % et 65 portent des noms de femmes soit 19 %.  Les chiffres parlent… La première dénomination féminine d’une rue remonte à 1933 et c’était la rue Caroline Séverine, écrivaine, journaliste et féministe française.

La découverte du nouveau quartier de la Jaguère, inconnu de plusieurs marcheuses, a permis de constater que des femmes célèbres y étaient à l’honneur : Mistinguette, Edwige Feuillère, Edith Piaf, Françoise Dorléac, Romy Schneider, Sarah Bernhard… Beaucoup d’actrices, comédiennes et chanteuses dont Mireille Hartuch plus connue par son unique prénom Mireille. Quelle bonne surprise ! Odile a poussé la chansonnette : “Ce petit chemin qui sent la noisette, ce petit chemin n’a ni queue ni tête…”

Quelle réjouissance de constater que les femmes sont visibles dans l’espace public grâce à ces choix, même si le nom de nombre d’entre elles est associé à des impasses !

La balade s’est ensuite poursuivie sur le chemin de la Jaguère et par la découverte du poulailler des jardins de la Jaguère. Une belle sortie sportive et culturelle !